Vous connaissez un journaliste, un étudiant en journalisme ou tout simplement quelqu’un qui est passionné par les médias? Voici une petite liste de suggestions pour vous inspirer si vous ne savez pas quoi lui offrir pour Noël…
TAUPES de Fabrice de Pierrebourg et Vincent Larouche. Aux Éditions La Presse.
Qu’a donc fait basculer Ian Davidson, Jeffrey Delisle, Marylène Béliveau, Donald Heathfield et Benoit Roberge, des gens sans histoire ? Dans TAUPES, les auteurs retracent le fil des événements ayant mené des individus bien ordinaires à trahir leur pays.
Sans être racontés à la manière du roman policier, les récits nous plongent au coeur de l’intrigue et on peut difficilement quitter un chapitre sans l’avoir fini. Le plus fascinant, c’est qu’il s’agit d’histoires vraies. Pour les amateurs de journalisme d’enquête et d’espionnage.
Dans les coulisses d’Enquête de Pierre Cayouette et coll. Marc-André Sabourin. Aux Éditions Québec Amérique
Écrit à la manière d’un roman, Dans les coulisses d’Enquête retrace le fil des événements qui ont mené l’équipe de l’émission de Radio-Canada à lever le voile sur les pratiques douteuses et la corruption qui mèneront, à leur tour, à la Commission Charbonneau. C’est un livre qui se dévore du début à la fin, malgré quelques descriptions et mises en contexte superflues.
Ce que j’ai particulièrement apprécié de ce livre, c’est la manière dont il détaille le travail des journalistes, et la patience dont ils doivent parfois faire preuve pour obtenir un grand reportage.
Tout le monde en parle, l’envers du décor de Carole-Andrée Laniel. Aux Éditions La Presse
Inutile d’offrir ce livre si le destinataire n’est pas un assidu de l’émission qui fait tant jaser les lundis matins. Autrement, il s’agit d’un ouvrage fascinant qui permet au lecteur de découvrir, pratiquement heure par heure, la conception d’un épisode de Tout le monde en parle. Truffé d’anecdotes, de commentaires humoristiques et de photos, il s’agit aussi d’un exhaustif tour d’horizon des dix premières saisons où on renoue avec plaisir avec certains invités qui ont marqué la mémoire collective lors de leur passage sur le plateau.
VORTEX de Michel Lemay. Aux Éditions Québec Amérique
VORTEX m’a laissée mi-figue, mi-raisin. Comme journaliste, il est difficile de rester indifférent aux propos tenus par Michel Lemay, qui connaît néanmoins bien le milieu, lui qui a oeuvré comme relationniste. Son essai s’appui sur le constat suivant: une partie de l’information que nous livre la presse est fausse.
C’est pourquoi la lecture de VORTEX est intéressante. Oui, elle entraîne une profonde remise en question des reportages au jour le jour, car l’auteur illustre, à l’aide de plusieurs exemples tirés de tous les médias, nos travers et nos erreurs. Il met en lumière les vieux réflexes journalistiques et critique durement le travail des médias.
Masochiste la lecture de VORTEX? Pas trop. De nous voir ainsi mis à nus par « l’ennemi » nous impose une introspection et nous force à nous interroger sur nos pratiques. Au final, d’être confrontés à nos travers ne peut que faire de nous de meilleurs journalistes en étant plus critiques face à nous-mêmes.
Les oiseaux de malheur d’André Pratte. Chez VLB Éditeur.
Même si l’ouvrage date d’une quinzaine d’années déjà, en voici un autre qu’il est bon de lire pour constater que plus ça change, plus c’est pareil… Force est d’admettre que même si l’essai a été écrit il y a de nombreuses années, certains propos tenus par Pratte, alors désillusionné et bien avant qu’il ne devienne éditorialiste, s’appliquent encore aujourd’hui.
À l’époque, Pratte s’inquiétait du mélange des genres, du sensationnalisme, de la concentration de la presse et de bien d’autres phénomènes qui laissent encore craindre le pire pour la profession.
La lecture de l’essai, avec la perspective du temps qui passe, permet de relativiser quant à la crise qui sévit dans l’industrie actuellement. Si ce qui accable le journalisme maintenant rongeait déjà le métier il y a plusieurs années, peut-être que ces maux n’en causeront pas la fin, finalement…
Bonne lecture!