Influence Communication dévoile toujours d’intéressantes statistiques sur la couverture médiatique des dernières semaines. Récemment, la firme a révélé que le Canadien de Montréal a reçu cette année la plus faible couverture médiatique depuis une décennie, une chute estimée à 42%, peut-on lire dans un article de La Presse.
D’ailleurs, on y apprend que le sport en général a été moins couvert en 2012 par rapport aux années précédentes et ce, malgré la tenue des Jeux Olympiques de Londres cet été.
Même si elles ne sont pas considérées au même titre que les sujets d’actualité et que leur intérêt public semble discutable, les nouvelles sportives ont leur place dans les médias d’information, pour des raisons principalement économiques et technologiques.
En termes de consommation d’information, le sport occupe une grande place dans les médias généralistes et spécialisés. Il s’agit d’une section qui compte sa part de lecteurs assidus par intérêt réel. C’est donc dire qu’une diminution de la couverture médiatique sportive n’est pas une bonne nouvelle pour les médias, qui voit l’intérêt d’une partie précise de son public diminuer.
Qui plus est, au même titre que les sections culturelles des médias, la nouvelle sportive est en quelque sorte un baume pour se distraire des nouvelles plus lourdes et souvent moins joyeuses qu’on retrouve dans l’actualité.
Dans cet ordre d’idées, l’actualité sportive a aussi une fonction rassembleuse. En lien avec le facteur de proximité dont j’ai parlé il y a de cela quelques billets, les nouvelles sportives aident à créer un sentiment de fierté au sein de la communauté. Plus encore, elles entraînent une certaine unité de ses membres, en soulevant les passions. La victoire de l’équipe locale amène une fierté collective, sa défaite, une défaite collective.
Le meilleur exemple pour exprimer ce constat est la frénésie qui s’empare du Québec (particulièrement du Grand Montréal) quand le Canadien prend part aux séries. Enthousiasme croissant au fur et à mesure que les Habs se taillent une place vers la Coupe Stanley, déprime quasi-collective quand l’équipe se fait éliminer.
Ainsi, ce sentiment d’appartenance généré par les nouvelles sportives s’effrite un brin quand les sports sont moins couverts dans les médias, qui se veulent en théorie, le reflet de la société.