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La une qui tue

Voici une première page qui fait réagir. Des réactions ici, ici et ici.

Semble-t-il que l’homme en fâcheuse posture sur la photographie y a été poussé par un sans-abri à la suite d’une altercation. Personne n’a pu secourir l’homme à temps. On peut donc deviner les clichés qui suivent.

Selon les informations colligées sur ce fait divers, le photographe présent sur les lieux n’aurait pas eu la force physique de soulever le pauvre homme, et aurait utilisé son flash pour avertir l’opérateur du métro du danger imminent.

Sans mettre en doute les intentions du photographe, une question est souvent soulevée dans les réactions provoquées par la une: pourquoi personne ne lui est-il venu en aide?

L’histoire n’est pas sans rappeler ce gagnant d’un prix Pulitzer, ou ce cliché récipiendaire d’un World Press Photo.

Bien sûr, une image vaut mille mots. L’illustration de la mort, de la misère humaine est beaucoup plus percutante que sa simple description textuelle, c’est évident.

Le mandat des journalistes (titre qui inclut à mon sens  les reporters, commentateurs, photographes et tous ceux qui rapportent des informations, écrites, audiovisuelles et numériques, pour le compte d’un média) consiste d’abord à être témoin des événements sans en influencer le cours. Or, une dangereuse limite a été franchie avec cette une pour le moins sensationnaliste.

Le choix du New York Post de publier cette photo en première page est discutable. Certes, la nouvelle est « juteuse » et fera couler beaucoup d’encre. Mais valait-elle mort d’homme?

L’article complet ici.

1 réflexion au sujet de “La une qui tue”

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