Les semaines se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours. Par contre, chaque semaine semble apporter son lot de mauvaises nouvelles pour les médias.
Hier, on a appris coup sur coup que Yahoo Québec et Sun News mettaient la clé sous la porte. Des dizaines d’emplois (entre une et deux centaines pour la chaîne de Québecor, dit-on) perdus.
Qu’on soit d’accord ou non avec la ligne éditoriale de ces médias (Sun News ne faisait pas l’unanimité, entre autres), on ne peut passer sous silence que la saignée des médias qui s’accélère de plus en plus est une menace à la diversité des voix dans l’espace public. Et justement, c’est le public qui en paiera le prix en bout de ligne.
On reproche souvent aux médias de tous parler de la même chose. Mais quand on s’y attarde, on voit que chacun ajoute sa couleur, ce qui fait que l’information progresse, se transforme et enrichit les débats publics au fil des jours.
Chaque fois que des journalistes perdent leur emploi, je ne peux m’empêcher de me demander: mais quand cela cessera-t-il? Qui d’autre perdra sa voix?
Actuellement, alors qu’ils coupent peu à peu dans leurs effectifs, les médias qui survivent ont l’air de jouer au Jenga (ça vous dit quelque chose?). Les patrons de presse retirent ici et là des « morceaux » de leur organisation, sans pour autant faire en sorte que le média ne s’effondre tout de suite après.
Mais il finira par s’effondrer, car il se fragilise à chaque fois qu’on en retire un pilier.
Réjouissons-nous toutefois des bonnes nouvelles à travers la noirceur: le Huffington Post Québec vient de souffler ses trois bougies et on se veut optimiste pour l’avenir; Raif Badawi a une fois de plus échappé aux coups de fouet. Et Mohamed Fahmy a été libéré en attendant son nouveau procès.
Gardons espoir!