La nouvelle selon laquelle de jeunes admiratrices de Justin Bieber s’automutilaient par dizaines après la diffusion de clichés du chanteur fumant ce qui semble être du cannabis s’est avéré être un canular. Heureusement.
Si ses auteurs ont créé de faux comptes Twitter pour ajouter à l’effet viral de cette blague de mauvais goût, où des montages et des photos repiquées sur la Toile ont été utilisées, on ignore si certaines jeunes femmes ont adhéré réellement au mouvement. Ceci étant dit, celui-ci a été suffisamment crédible pour être rapporté par certains médias à potins, puis des médias d’actualité.
L’anecdote démontre encore une fois le caractère viral que peut revêtir une simple publication sur la Toile, mais également toute l’importance de faire preuve de bon jugement et de prendre en compte la nature de la cible à laquelle on s’adresse.
Compte tenu qu’ils sont les plus grands consommateurs de médias sociaux et d’Internet, les adolescents sont un public de choix pour une campagne de contenu viral car ils sont les plus susceptibles de partager des contenus qui les divertissent ou les concernent. Or, ils ne disposent pas toujours de la même capacité à juger de la nature de ces contenus que les adultes.
Si certains ont tout de suite vu le caractère exagéré et fallacieux de ce canular, pensons que des adolescentes ont peut-être cru à l’histoire et ont songé à passer à l’acte. L’idolâtrie entourant le chanteur canadien étant assez prononcée et irrationnelle dans certains cas, fait aussi en sorte que la cible visée par cette missive est beaucoup plus vulnérable que d’autres. Il suffit de se rappeler la fausse rumeur selon laquelle le chanteur était atteint du cancer: plusieurs admiratrices s’étaient systématiquement rasé la tête en signe de soutien à leur idole.
D’ailleurs, les auteurs de cette rumeur sont les mêmes qui ont lancé le récent canular et n’ont visiblement pas appris de leur erreur. Qu’auraient-ils fait si on avait appris que des jeunes femmes s’étaient réellement mutilées par leur faute?
Parfois, mieux vaut réfléchir deux fois…