Yannick Pinel, directeur des projets de l’information, Solution commaunautés locales chez TC Média, est venu présenter aux congressistes sa « machine à éthique ».
Il s’agit d’un outil de mise en situation présentant divers cas où l’éthique du journaliste est mise à l’épreuve. Il faut réfléchir, se questionner, peser le pour et le contre. Publie, ou publie pas, l’information?
À l’aide d’une dizaine d’experts, de journalistes, de professeurs, de spécialistes de l’éthique et du Conseil de presse, entre autres, plusieurs cas ont été élaborés à partir de cas réels. Leurs opinions, toutes aussi uniques soient-elles, ont été compilées et hiérarchisées selon leur propension à publier ou non la nouvelle controversée.
Deux cas, en trois variantes chacun, ont été présentés aux journalistes, qui devaient trancher. Une histoire d’un premier ministre secrètement homosexuel mais faisant la propagande d’une famille parfaite, de même qu’un héros au passé trouble, ont suscité les débats dans la salle. Les réponses des participants ont ensuite été comparées à celles des experts, non pas pour les valider, mais pour démontrer la subtilité de la réflexion.
Ce qu’il en est ressorti, c’est qu’il existe autant de conclusions qu’il y a de journalistes, et que ce qui peut sembler éthiquement correct pour un peut être inacceptable pour un autre.
La machine à éthique semble toutefois être un outil fort intéressant pour orienter sa réflexion et pour obtenir des avis, en cas de doute. Parfois, mieux vaut y penser deux fois avant de sortir la nouvelle: cela ne peut faire de nous que de meilleurs journalistes.