Fonction média, Le Web, Médias, sensationnalisme, viral

Mieux vaut tard que jamais…

Grand tollé sur les médias sociaux, particulièrement Facebook, après qu’un vidéo extrêmement choquant d’une femme se faisant décapiter ait commencé à circuler sur Internet.

Finalement, la vidéo aurait été retirée le 2 mai dernier. Mais il se trouve fort probablement quelques copies qui elles, continueront d’être partagées ailleurs…

La séquence semble être authentique, contrairement à plusieurs canulars qui ont soulevé des tollés sur la Toile au cours des dernières années. D’une violence inouïe, elle a choqué des millions de personnes, qui ont réclamé son retrait de Facebook.

En premier lieu, le média social a plutôt répliqué avoir  « examiné la vidéo que vous avez signalée et avons déterminé qu’elle n’enfreint pas le standard de la communauté de Facebook en matière de violence visuelle ». Pourtant, Facebook a depuis longtemps une politique très vigoureuse en gestion des contenus offensants et cette vidéo représente tout ce que le portail cherche à condamner.

D’ailleurs, plusieurs exemples, comme répertoriés dans cette intéressante dépêche portant sur la fameuse politique et les règles de gestion des contenus qui prévalent, illustrent que Facebook a déjà été beaucoup plus rapide sur la gâchette et ce, pour des contenus beaucoup moins offensants:

Ainsi, rappelle Gawker, au mois d’avril dernier, Facebook s’est excusé pour avoir censuré un baiser entre deux hommes.

Quelques mois auparavant, le réseau social s’était déjà attiré les foudres des internautes après avoir retiré un dessin de nu d’un artiste. De son côté, « Le Monde » rappelle la suppression, il y a un an, du compte d’un artiste qui avait posté une photo du tableau « L’origine du monde » de Gustave Courbet. Enfin, depuis maintenant de nombreux mois, une polémique oppose Facebook à des mères qui réclament le droit de pouvoir poster des photos d’allaitement, des clichés régulièrement supprimés par les modérateurs.

D’autres exemples ici et ici. (Ce deuxième lien n’étant pas vérifié – je vous avertis.)

Pour sa part, voici la réponse obtenue par le célèbre Figaro quand il a réclamé lui aussi, le retrait de la séquence troublante:

« Notre décision de ne pas supprimer ce contenu est basée sur le fait que les gens ont le droit de décrire le monde dans lequel nous vivons, de présenter et de commenter les actions » et de rajouter que c’est un endroit où il est possible « d’attirer l’attention sur les injustices en postant un contenu dramatique ou inquiétant. »

Des pressions auront finalement eu raison de Facebook, qui a retiré la vidéo, mais pas avant de recevoir maintes critiques sur le non-respect de sa propre politique.

Donc, si je comprends bien la logique qui guidait Facebook au début de la controverse, il est interdit de diffuser une vidéo FICTIVE qui présente du contenu violent ou pornographique, sous prétexte qu’il corrompt les mœurs, mais quand il s’agit d’images VÉRITABLES, il est tout à fait légitime de les laisser car elles témoignent de la réalité. Cherchez l’erreur.

Entre vous et moi, je préfère de loin un fou qui imagine des trucs pas possibles qu’un fou qui les réalise vraiment. Qu’on me montre l’art, mais que la réalité ne dépasse pas la fiction.

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