Le Web, Médias, sensationnalisme, viral

Gaffe en séries…

Un conseiller municipal de la ville de Châteauguay se retrouve dans l’eau chaude après avoir publié, sur sa page personnelle Facebook, un commentaire désobligeant à l’égard de la chanteuse Ginette Reno alors que celle-ci chantait à nouveau l’hymne national au début du troisième match de la série opposant les Bruins de Boston au Canadien de Montréal. Effet viral oblige, le tout n’a pas mis de temps à se répandre comme une traînée de poudre sur les médias sociaux.

Questionné sur l’affaire par Le Soleil de Châteauguay, l’homme politique a joué la carte de l’intérêt public, qualifiant son geste de futilité alors que les journalistes ont mieux à faire que de traiter de banalités. Or, la page Facebook de l’individu est publique, ce qui signifie que n’importe qui peut consulter le contenu qu’il y publie.

Si cela avait été un quidam, les propos auraient été tout aussi déplorables. Mais comme il s’agit d’un élu, payé par les contribuables et sensé donner l’exemple, on pardonne moins facilement ce faux pas.

L’incident n’est pas sans rappeler, dans un autre ordre d’idées cependant, les controverses ayant eu lieu au cours des derniers mois, dont les HEC, pour les propos tenus par une association étudiante ou ce groupe d’étudiants d’une fédération étudiante ayant échangé des messages dans lesquels on suggère une agression sexuelle à l’endroit d’une étudiante en particulier.

On ne peut s’empêcher de remarquer un point commun dans la plupart de ces histoires (et bien d’autres dont on ne fait pas état dans les médias.) Quand un individu dépasse les limites du politically correct et qu’il est confronté aux propos qu’il a tenus en ligne, il s’excuse généralement de les avoir diffusés sur un réseau social, de les avoir rendus publics plutôt que de les avoir tenus en privés.

Bref, la personne est désolée de s’être fait prendre, mais elle ne s’excuse pas d’avoir colporté un message qui peut en offenser plusieurs. Comme si personne ne comprenait que ce qui dérange, c’est non pas la manière de s’exprimer qui choque, mais la nature de ce qui a été exprimé.

Quel est le rôle des médias dans tout cela? Continuer à démolir les idées préconçues, sensibiliser, dénoncer et détruire les stéréotypes dominants plutôt que de les véhiculer.

Un exercice extrêmement difficile, car les médias aiment les clichés. Ils aiment les clichés ou leur antithèse, qui deviennent un exemple extrême – et facile- d’une réalité qui est plutôt toute en nuances.

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