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Instantané de la liberté de presse

Aujourd’hui paraît l’essai de Claude Robillard, ex-secrétaire général et membre honoraire de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, La liberté de presse, la liberté pour tous.

Publié tout récemment aux Éditions Québec Amérique, le volume a été lancé juste à temps pour souligner la Journée mondiale de la liberté de presse. Une liberté de presse chèrement gagnée, mais qu’il ne faut surtout pas prendre pour acquise, nous rappelle l’ouvrage bien ancré dans l’actualité et plus pertinent que jamais. Mais surtout, un bel outil pédagogique pour permettre au grand public de comprendre le journalisme et ses bases.

En effet, un journaliste professionnel apprendra pas ou peu de choses sur le tour d’horizon que dresse Robillard de la profession; il y recense bon nombre de principes, de cas, d’arrêts et de jugements phares, qui expliquent sur quoi repose le travail des journalistes.

L’auteur dresse des parallèles évidents entre liberté de presse et liberté d’expression, car la première ne va pas sans la seconde. Du coup, il rappelle le rôle essentiel que joue une presse libre dans une démocratie et dans un sain débat d’idées.

Mais le portrait n’est pas complètement rose. La liberté de presse, la liberté de tous aborde aussi de l’absence de balises claires pour encadrer la liberté de presse dans certaines circonstances, mais surtout la divulgation d’information aux journalistes, et ce, dans une société gérée à outrance par les professionnels des communications. Le livre rappelle la difficulté à obtenir accès à des professionnels des institutions publiques et le fardeau de la Loi d’accès à l’information qui, plutôt que de faciliter la transparence, nuit plus souvent qu’autrement à cette dernière.

En deuxième partie d’essai, Robillard fait état des différents types d’entraves à la liberté de presse, qu’elles soient directes ou plus pernicieuses: expulsions, menaces, intimidation, discrimination, boycott, retrait d’avis publics… Même de la violence physique.

Grâce à un sondage mené auprès de plusieurs centaines de journalistes, l’auteur parvient à faire étalage de plusieurs cas éloquents pour appuyer son propos. Rarement ai-je lu un compte-rendu aussi étoffé.

Au nombre d’exemples cités pour appuyer ses dires, il serait téméraire d’affirmer que la presse québécoise est totalement libre au Québec, même si la situation n’est pas comparable à ailleurs dans le monde, où elle est quasi inexistante.

Bon nombre de ces exemples semblent toutefois être le symptôme d’une profonde méconnaissance du métier par des élus et des institutions publiques.

J’ose croire que la lecture de l’ouvrage pourra renverser la vapeur.

Le lancement officiel de La liberté de presse, la liberté de tous, aura lieu mercredi le 4 mai à l’Auberge St-Gabriel. Un lancement moins formel aura aussi lieu mardi le 3 mai dans le cadre du Colloque sur la liberté de presse organisé par la Fédération nationale des communications.

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