Plusieurs études démontrent que la très grande majorité des lecteurs de journaux papiers sont âgés de 45 ans et plus. Il en irait de même pour la télévision. Pour exagérer l’image, les babyboomers maintiennent les médias traditionnels sur le respirateur artificiel.
Il ne s’agit pas d’une situation généralisée dans tous les marchés. Je discutais récemment avec une collègue qui m’a appris que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le lectorat du Devoir est significativement plus jeune que celui de La Presse. Pourtant, le quotidien de Gesca développe ses plateformes mobiles à vitesse grand V et dispose d’un énorme budget pour le faire.
Néanmoins, il est vrai que la consommation des médias traditionnels croît beaucoup plus lentement que celle des médias numériques. Le vieillissement des publics serait donc, comme l’indique cet article, un problème important car tôt ou tard, ils finiraient disparaître au profit d’autres qui préfèrent les médias numériques.
Est-ce là le signe que le glas des médias tels qu’on les connaissait il y a 15, 20 ans, a sonné? Pas du tout. Il s’agit simplement d’une conséquence de l’arrivée des technologies avec lesquelles les jeunes générations sont beaucoup plus à l’aise que leurs aînés. Le glissement des journaux papiers vers leurs versions mobiles ou bien de la télévision vers les chaînes de vidéo sur demande en ligne sont en quelque sorte l’équivalent du passage de la radio à la télévision, il y a plusieurs décennies.
La solution? Je ne vous apprends rien en vous révélant qu’il ne s’agit que de développer, si ce n’est pas déjà fait, et d’investir davantage dans des versions électroniques des médias d’information. Cela implique plusieurs enjeux mais font partie d’un virage nécessaire, comme le souligne cette dépêche de l’Agence France-Presse.
Les possibilités publicitaires sont beaucoup plus diversifiées, notamment en raison du pouvoir des campagnes intégrées et de la grande variété de formats, ce qui fait du numérique une plateforme beaucoup plus flexible pour les annonceurs.
L’information, quant à elle, se retrouve plus fragmentée. La consultation des médias étant devenue plus fréquente en raison de leur plus grande accessibilité, les consommateurs de l’information numérique ont besoin d’être « nourris » d’une toute autre manière que ceux qui consultent encore les éditions imprimées et un bulletin de nouvelles traditionnel.
Qui sait, dans plusieurs années, peut-être que le mobile tel que le connaît aujourd’hui sera désuet au profit d’une toute nouvelle plateforme…
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